DIPLO 61

BREXIT

FIN de la partie: NULLITE ALLEMAGNE - RUSSIE - TURQUIE - ITALIE

22/07/2019

 

Cette partie a un goût d'inachevé. Mais les joueurs ont choisi une nullité. Et donc il n'y a pas de vainqueur.

 

 

Ø  LES COMMENTAIRES

 

Raphael ZUBER : Angleterre

Cette partie laisse un goût bizarre, d'inachevé, celui d'une partie qui au final n'aura pas survécu à l'ouverture et où les derniers participants auront refusé de jouer la gagne.
Avec un voisin français muet, je signe rapidement une non agression avec le tsar et un pacte d'alliance au long cours avec le kaiser. Jusqu'au printemps 1902 tout se passe pour nous comme prévu et je me réjoui d'une partie qui s'annonce sous de très bon auspice. Mon premier tournant est ce fameux automne 1902 qui au final fait dérailler ma partie sur des pentes que je ne voulais pas emprunter. Le russe est mal en point, et comme à son habitude il tente tout en diplomatie pour se sauver. Ajouter à cela l'impression que mon allié allemand domine complètement la table, et je vois subitement des spectres de parties précédentes où mes alliés me prenaient en traitre... Non, on ne me referait pas le coup ici, je choisis donc de trahir moi-même, portant un coup très dur à l'allemagne. Premier problème, je suis devenu trop gros trop vite. Deuxième problème, je choisi le mauvais allié... Entre Italien et Russe, je prend le partie de poursuivre ma route avec le premier... aie, mauvais choix, très mauvais choix. Il me le fera regretter à chaque tour avec ses remises en question incessante et une demande de charité en matière de centres qui pousse à l'exagération... Je flaire le piège, le faux allié qui avait prévu de s'en prendre à mon territoire une fois les armées françaises disparu, mais je suis pris à mon propre jeu car partir en solo avec 11 centres relève d'un utopisme que certains m'ont semble-t-il prêter mais que je sais impossible.
Puis patatrac, un revirement de situation comme j'en ai très rarement vu dans ce jeu. Une alliance 4 vs 1 est signée contre l'angleterre. Ce n'est pas l'alliance qui est surprenante, mais ses modalités: tous n'ont plus qu'un but, éliminer l'angleterre et signer une paix à quatres pays sans poursuivre les combats. Si je peux comprendre la position du kaiser qui sauvé in-extrémis refuse de se refaire la cerise, celle des autres me laisse pantois. La partie vient à peine de naitre et s'éteint déjà sur ce qui est de mon point de vue une peu glorieuse nulle à quatre, elle qui aura perdu tout son intérêt dès a1905...

Côté très positif:
Ces cinq premières années de jeu furent néanmoins riches en diplomatie, une énorme activité en discussions et négociations avec les joueurs allemand, italien, russe et turc, je les en remercie pour cela, ce fut un plaisir de jouer. Avec la plupart j'ai même continuer d'échanger après les diverses trahisons, un feeling comme autour d'une table où chacun y va de son commentaire et de son avis, chose que j'apprécie fortement, et au final c'est la seule chose qui me restera de cette partie.


Amicalement
Raphael

Laurent BECK : Allemagne

Pas grand chose à dire.

Je suis rapidement mis hors jeu. M'étant trop exposé en faisant bêtement confiance à l’Angleterre.
Je retiens la leçon pour les parties à venir.

A la fin de 1902 je n’ai pas d’illusion. C'est perdu pour moi.

En 1903 j’attend l’élimination.

Raphael fait l’erreur de m’épargner. Avec un seul centre, de 1904 à 1908, je me contente de nuire diplomatiquement au King.

Merci à Pierre-Luc pour son arbitrage.

Tristan DICOP : Russie

Pour cette nouvelle partie de Diplo, le tirage au sort m’attribue la Russie. C’est la 1ère fois que je joue ce pays, le plus puissant au départ avec 4 centres mais au contact de 4 autres contrées. Je décide d’adopter une stratégie anti autrichienne dans un 1er temps, mes contacts avec la Turquie étant bons et ceux avec l’archiduc très réduits. L’Anglais s’avère très amical et je peux compter sur sa neutralité. J’espérais qu’il en soit de même avec le kaiser mais celui-ci s’avère très tôt ambigu dans ses propos, notamment sur le fait de me laisser la Suède au 1er tour, je pense alors que cela ne durera pas, un dernier message laissant augurer le fait que la Suède sera russe.

Hélas, après un 1er tour intéressant, les choses ne se passent pas comme je l’entendais :

- le kaiser se joue de moi et me prive du centre suédois et par la suite, tout en me menant en bateau, se prépare à m’attaquer

- l’archiduc se défend bien sûr et n’est pas dupe de mes tentatives d’intoxication

- surtout, le sultan choisit son camp, mais pas le mien en rejoignant l’Autrichien. La faute apparemment à un manque de communication de ma part qui lui a fait préférer l’archiduc. En effet, débordé par de nombreuses activités, je n’ai pas été assez réactif et trop lent à la discussion (mais peut-être avait-il déjà fait ce choix auparavant…).

Et là je me sens très vite en mauvaise posture, avec seulement 4 centres et 3 agresseurs (All, Au et Turquie). Après avoir pensé à tout laisser tomber, j’entreprends une vaste campagne de communication, notamment vis-à-vis de l’Anglais et le Turc (qui répondent poliment par un « non merci » guère encourageants) ainsi que du kaiser (l’espoir faisant vivre mais sans succès également).

Je me prépare donc à m’exiler en Sibérie tout en embêtant le plus possible l’Allemand dont les manœuvres et la trahison m’ont profondément irrité. Je laisse par exemple l’Anglais aller en Suède.

Intervient alors un 1er retournement de situation : en A 1902, l’Anglais attaque le kaiser (sans m’en avoir averti mais je ne lui en veux pas car cela me débarrasse d’un 1er adversaire…). Une de mes armées fonce alors vers l’Allemagne et prendra même Munich par la suite !)

Ensuite, deuxième retournement de situation : après de longs, très longs même, échanges, le sultan, dans sa grandeur et sa magnificence, comprend qu’il a tout intérêt, s’il ne veut pas être la prochaine victime de l’archiduc (et aussi certainement quelque peu échaudé par les déboires allemands…), à changer de camp et donc à attaquer l'archiduc

,Je me retrouve alors dans un situation de plus en plus favorable suite au ralliement de l'Anglais puis du Turc qui m'ont permis d'être débarrassé de l'Autrichien puis de l'Allemand. Je me considérais alors débiteurs de Raphaël et de Michaël, pensant terminer la partie par une nullité avec eux deux, ne voulant pas les trahir. Terrasser les vils Austro-allemands suffisait à mon bonheur.

L'attaque anglaise en 1905 m'a surpris (ce pays a décidément la fourberie dans ses gênes !) mais j'ai vite compris que, à 4 contre lui (l’Italien ayant suivi la voie de la raison et abandonné ses éventuelles idées d’alliance avec l’Angleterre), Raphaël n'avait aucune chance de l’emporter seul. J'en ai profité pour m'agrandir (jusqu’à 11 centres) et, lors des derniers tours, j'ai parfois hésité à tenter ma chance pour une victoire en solo. Et je dois bien avouer que, entre scrupule à trahir Michaël, nouveau joueur sympathique, et le manque de temps (Diplo 60 + travail + départ définitif du Brésil), je n'ai pas trouvé l'énergie pour le faire. J'ai donc laissé se terminer la partie en nullité. Je crois peut-être que je le regrette maintenant ;-) !

Deux leçons à retenir de cette partie :

- ne jamais baisser les bras à Diplo et toujours « diplomater » avec acharnement, même dans les situations les plus incertaines, les « miracles » peuvent toujours arriver !

- éviter de jouer avec un emploi du temps trop chargé, cela rend difficile les relations saines, franches et efficaces avec les autres puissances.

Merci à notre Pierre-Luc, notre arbitre dévoué, toujours aussi efficace (pro même) et agréable !

Amitiés russes,

Tristan

Michaël MOUGIN : Turquie

Les champs de batailles autrefois jonchés de cadavres sont devenus totalement déserts.
Le silence des canons est assourdissant !
Les étendards sont baissés.
L'Europe n'est plus à feu et à sang.
Cette guerre impitoyable a pris fin prématurément après 7 années de terreur.
L'heure est venue au Sultan Mike de gagner son QG et de faire son propre bilan.

C'est avec l'Archiduc Vincent que les premiers accords se sont dessinés.
Le Tsar pouvait trembler !
Son manque de réactivité en début de guerre a eu raison de lui.
Dans le même temps, j'ai signé une très forte alliance avec le Kaiser Laurent.

Cependant, la totalité de mes plans est tombée rapidement à l'eau puisqu'en 2 coups de cuillère à pot, l'Allemagne a quasiment été rayée de la carte par l'Anglais !
De ce fait, la Turquie devait se positionner rapidement... Mes canons devaient se tourner vers d'autres horizons.
Le relationnel entre l'Archiduc et le peuple Turque n'était pas à la hauteur de mes espérances et quelques incompréhensions existaient.
En parallèle, le Tsar se voulait insistant. Il me demandait ma clémence envers la Russie.
Mon choix s'est donc logiquement tourné vers Moscou.
Notre alliance n'a jamais failli depuis !

Ne sachant quelle serait ma prochaine cible après l'Autriche, j'ai tenté un coup de poker avec une missive générale plutôt originale :
J'ai demandé à chacun quels étaient leurs arguments pour convaincre la Turquie de ne pas les choisir comme ennemi.
C'est Lord Raphaêl qui m'aurait le moins pris au sérieux. A tort ! ;-)
A ce stade, le Français Georges André qui n'a malheureusement jamais répondu à mes sollicitations n'était déjà plus une menace.

Contrairement à ce que beaucoup de gouverneurs ont pu penser durant cette guerre, mes relations avec l'Italien Jex ont connu des débuts très compliqués !
On a longuement joué au jeu du chat et de la souris.
Il était bien trop gourmand à mon goût et nous ne parvenions pas à trouver un accord.
J'ai été contraint de rester vigilant durant plusieurs saisons.

La malice du Kaiser a inconsciemment mis fin à cette vigilance puisqu'il a élaboré une stratégie venue de la galaxie !!!
Un plan incroyablement bien ficelé : une alliance à 4 (Italie, Russie, Allemagne, Turquie) contre l'Anglais qu'il tenait à anéantir.
Le nom de cette partie "Brexit" prenait tout son sens ! ;-)
La nullité a été votée... la partie a pris fin !

Pour une deuxième partie Diplo, ne pas être terrassé était une forme de victoire pour moi.
Mais je partage l'avis de Pierre-Luc, cette game a un goût d'inachevé mais c'est ainsi.
Personnellement, je ne pouvais trahir mes alliés compte tenu du déroulement de la partie.
Cela dit j'ai pris plaisir durant toutes ces semaines ;-)

Je terminerai par mes remerciements adressés à Pierre-Luc.
Bravo pour ton sérieux et ta ponctualité.

A très bientôt et n'hésitez pas à passer par la Turquie... la Vodka y coule en abondance après cette nullité que je ne considère évidemment pas comme une victoire. ;-)

Sultan Mike

Georges-André BRUGGER : France

 

Jérôme MOUGIN : Italie

Une partie de choix

Je décide de définir mon ennemi de manière naturelle en fonction des agissements de chacun.
C’est avec un départ « arrache-cheveux » que ma partie commence : une entente de non-agression avec l’Autrichien (bien respectée jusqu’au bout), et heureusement, car pas avec le Français !
Ce dernier me donne du fil à retordre avec sa non-communication et surtout ses ordres imprévisibles, insensés et complétement tordus, avec toujours une chance énoOorme à réussir des coups improbables, une chance permanente inouïe, alimentant ce doute que j’avais quant à son alliance avec l’Anglais à qui je ne savais si je devais ou non faire confiance tant la conjugaison des ordres franco-anglais semblaient toujours se coordonner  :-/
Si l’Anglais disait vrai, elle n’allait forcément pas durer cette insolente chance et progression… et c’est sur le tard que je comprends que l’Anglais disait vrai : je pense qu’il n’était pas de mèche avec le Français, mais alors quel bol a t-il pu avoir ce républicain ! Je ne m’en suis encore pas remis.
Mais je retiendrai que Sir Raph ne m’a pas facilité la tâche du tout du tout dans ma marche sur la France, plus préoccupé à trahir son alliance avec l’Allemand qu’à m’aider.
Une alliance se forme tout de même avec Sir Raphaël, plus concrète, certes, mais toujours avec une pointe de doute pesante sur la durée du pacte tant sa cupidité n’était un secret pour personne et, en sus, ses forces mieux positionnées que les miennes dans et autour du pays du camembert.
Nous nous partagions la France.
Pour autant, il fallait que je lui fasse confiance afin de pouvoir me défendre face à une menace tacite mais bien réelle de l’empire ottoman grandissant et qui commençait à être enfermé (alliance avec le Russe). Pour progresser davantage et pouvoir mettre de nouvelles choses sous la dent de ses soldats, le Sultan devait trouver nouvelle proie après les belles terres austro-hongroise où ils commençaient à buller, user les cartes de tarot et épuiser les filles de joie !
Le pacte de non-intrusion avec le Sultan commençait à sentir le souffre, et l’un comme l’autre, nous commencions à nous sentir menacé mutuellement (les échanges pourtant polis laissaient présager le pire). La guerre allait éclater sur mon flanc est, et beaucoup de sang y aurait coulé.
Le grand virage :
Mon soi-disant allié rose me refuse Paris (alors qu’il est moins dans le besoin de renforts que moi), alors que nous étions sensé nous diriger vers une nullité tous les deux : la messe est dite, l’objectif du Sir est bien de gagner en solo, la nullité partagée convenue avec Londres n’a visiblement plus sa place. Aïe !
En même temps, le Kaiser très remonté contre l’Anglais suite à la trahison qu’il a essuyée sait faire passer un message de propagande de 5 pages à la Turquie, la Russie et moi-même dressé contre son ennemi juré nous incitant à l’union! Et sa tentative été loin d’être gagnée.
Et pourtant : 1) le Turc en crainte de perdre face à une Italie plutôt puissante et bien positionnée contre lui, 2) le Russe étant à la merci du Turc et 3) l’Italie ayant peur de tout perdre, en s’usant simultanément au front Turc et sur ce deuxième front naissant à l’Ouest, la thèse emmenée au meilleur moment et de belle plume par le Kaiser Laurent fait mouche !
Et elle lui vaudra de sauver sa propre peau en prime.
C’est bien l’Italie qui prenait le plus de risque dans cette nouvelle coalition en se mettant à découvert pour laisser passer les forces turques dans ses eaux et même sur ses terres, mais elle a été respectée par tous les acteurs, ainsi, la fin était inévitable, même si pas évidente tant nos positions de nouvelle alliance à trois (quatre avec Berlin toujours allemande) étaient mauvaises et celle de notre ennemi étaient excellentes.
La réussite de cette nullité à quatre n’a pu aboutir uniquement grâce à une grande mascarade de pseudo guerre entre l’Italie et la Turquie qui nous a permis de nous positionner intelligemment sans éveiller de soupçons anglais pendant un certain nombre de saisons avant l’attaque finale.
J’ai personnellement pris beaucoup de plaisir dans cette partie avec des ascenseurs émotionnels continus.
Chapeau bas à Laurent, qui malgré son seul et unique centre en clôture, reste le grand gagnant de cette partie sur le plan stratégique grâce à son tour de force culoté et réussi !

Vincent MERIOT : Autriche-Hongrie

 

 



JOUEURS
PAYS
.
JOUEURS
PAYS
Jérôme MOUGIN

ITALIE

8 centres

 

.
Laurent BECK

 

ALLEMAGNE

1 centre

Raphael ZUBER

ANGLETERRE

4 centres
.
Tristan DICOP

RUSSIE

11 centres
Michaël MOUGIN

TURQUIE

10 centres

.
Vincent MERIOT

AUTRICHE

Eliminé.

0 centre

Georges-André BRUGGER

FRANCE

Eliminé.

0 centre

.
Pierre Luc BAZIN