Xavier Kroetz - Allemagne
Tout d'abord, bravo et merci à Raphaël pour son arbitrage exemplaire.
Une partie intéressante mais qui me laissera quelques légers regrets, car il s'en est fallu de peu que je me donne une chance de faire beaucoup mieux qu'une nullité à 6.
Parlons tout d'abord de l'Ouest et de l'alliance avec l'Angleterre:
Rapidement nous nous entendons avec le King (Pierre-Luc) contre le Français (Gérard). Ce dernier me demande la Belgique (pourquoi pas) mais ne me fait aucune proposition bien concrète, ni à court ni à moyen terme. En quelques années la messe est dite et l'Anglais dévore le Français qui abandonne finalement la partie en cours. Jean-Marc reprend le flambeau français mais il est trop tard, la France est Anglaise. Mes aventures à Munich et à l'Est (cf plus loin) ne me permettent pas de partager la France avec Pierre-Luc, mais ce dernier me laisse la Scandinavie dans sa totalité ce qui maintient un relatif équilibre de nos centres/forces.
En fait, l'entente et la coordination avec Pierre-Luc se déroulaient à merveille jusqu'en P1908 et auraient pu nous emmener très loin. En A1908 Pierre-Luc ramène soudainement ses forces jusqu'à mes frontières, et même s'il ne m'aura finalement jamais attaqué jusqu'à la fin, cette menace potentielle m'aura fait douté l'espace d'un an. Une période de flottement pas bien longue mais suffisante pour me ralentir à l'Est: je consacre quelques forces à revenir me protéger face à ces forces anglaises (HOL/RUH), et quand je choisis en 1909 de (re)faire confiance à 100% à Pierre-Luc pour repartir de l'avant, il est trop tard et mes opposants à l'Est ont tout verrouillé.
Je ne reproche rien à Pierre-Luc mais je suis pas certain des raisons pour lesquelles il a soudainement projeté ses forces vers moi (4 unités en NRD/NVN/BEL/BOU). Peut-etre par simple principe de précaution pour me retirer toute tentation éventuelle de l'attaquer plus tard? Ou peut-etre pour se donner une chance ensuite de gagner en solo s'il avait pu percer en Italie? Ou peut-etre pour donner l'impression à d'autres joueurs que notre alliance n'était pas si solide? Ou peut-etre pour simplement me "tester" et m'obliger à lui faire confiance pour que je "mérite" ensuite ma potentielle victoire?...
En tout cas il n'a jamais failli à sa parole (moi non plus d'ailleurs) et je l'en remercie. Nous ne saurons jamais comment la partie se serait terminée entre Pierre-Luc et moi si j'avais pu faire fléchir le bloc AUT-RUS en 1909/1910. Probablement entre gentlemen, en tout cas c'était mon souhait.
A l'Est, beaucoup plus d'événements et de retournements de situation se sont enchainés:
Avec un allié solide à l'Ouest, je choisis de percer à l'Est: je commence par bloquer le Tsar en Suède puis je me place pour prendre Varsovie en 1903. Tout se déroule au mieux. Mais en automne 1903, l'Italien (Etienne) me prend MUN par opportunisme. Une erreur de sa part à mon sens, non seulement tactique (il perdra logiquement MUN dans la foulée) mais surtout diplomatique car il se met ainsi à dos l'Allemagne alors qu'il est déjà en conflit avec la Turquie et la Russie (on notera la présence d'une armée italienne en UKR en 1903, pas courant ! :-) ). Etienne nous quittera lui aussi plus tard sans la moindre explication, remplacé par Frédéric qui réussira à arracher le match nul, bravo à lui.
Etant agressé à MUN par l'Italie, la France puis l'Autriche (!), je me rapproche du Russe dont le joueur a lui aussi changé (des trois démissions que nous aurons connues dans cette partie, celle de Laurent était toutefois pleinement justifiée). Je m'entends bien avec le nouveau Tsar, Carl, et nous faisons un bon bout de chemin ensemble, en fait à trois avec le Sultan (Erik). Même si j'apprécie beaucoup ces échanges avec deux alliés fort sympathiques, le risque de juggernaut m'inquiète et je décide plus tard de reprendre ma marche anti-russe initiée en début de partie. Je propose en parallèle et comme pour la nième fois depuis le début de partie à l'Archiduc Patrick une belle alliance anti-russe, mais il continue à la décliner (ce que je comprends et respecte évidemment, nous aurons au moins eu des échanges très francs sur ce sujet).
Nous nous retrouvons finalement en 1910 dans une opposition ALL+ANG contre ITA+AUT+RUS+TUR assez figée. Erik (TUR) aurait pu débloquer la situation et aller aisément chercher au moins une nullité à trois voire mieux, mais il décide de rester solidaire à ses trois voisins. En fait, la Turquie aura été très pacifique pendant ces 10 années, tout au plus défensive. Ca lui aura plutôt bien réussi au final, donc bravo.
Merci à tous pour cette partie. Je regrette juste les 3 abandons (dont 2 sans la moindre explication) car ces changements dénaturent toujours un peu le jeu. Mais cela aura au moins eu l'avantage de me permettre de faire la connaissance de 3 joueurs supplémentaires !
A très bientôt,
Kaiser Xavier
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C. Rodrigue (second Tsar) - Russie
Première partie de Diplomatie en ligne, des années après avoir joué à quelques reprises lors de soirées entre amis. Une façon de jouer très différente, mais qui s’inscrit à merveille dans mon horaire actuel.
Le Tsar précédent ayant quitté, je prends les commandes d’une Russie bien mal en point à la fin du printemps 1903; l’armée autrichienne étant aux portes de VAR et l’armée italienne occupant UKR. Comment l’Italien a pu se rendre si vite en Russie? Du jamais vu en ce qui me concerne. Une chose est claire : l’alliance Autriche/Italie doit être des plus solides pour parvenir à ce résultat. J’en prends bonne note.
Au nord, la Scandinavie est déjà occupée par l’Angleterre et l’Allemagne. Il me faudra quelques tours avant de saisir à quel point cette alliance est tissée aussi serrée sinon plus que celle entre l’Autriche et l’Italie.
Ne reste que la Turquie au sud sur laquelle je peux compter. Heureusement, une amitié solide naît entre nos deux pays, et elle durera jusqu’à la toute fin.
À l’automne 1903, je réussis à chasser l’armée italienne de Russie, mais c’est au prix de ROU (prise par l’Autriche) et de VAR (prise par l’Allemagne). La Russie tombe donc à trois armées.
À partir de l’automne 1904, le vent commence à tourner, toujours grâce à l’alliée turque. Entretemps, des négociations avec l’Allemagne pour reprendre VAR sont entamées. Il me faudra attendre l’automne 1905 avant de remettre la main sur ce territoire; l’Allemand ayant d’autres chats à fouetter avec la France, l’Autriche et l’Italie qui lui sont hostiles.
À l’automne 1906, la prise de ROU m’amène à mon expansion maximale avec cinq armées. De son côté l’Allemagne qui a chassé les envahisseurs accepte de faire alliance avec la Turquie et la Russie afin d’en finir avec l’Italie et l’Autriche. Fait à noter, l’Autriche n’a alors plus que trois centres alors que l’Italie en a six. Je le dis très humblement, pour moi la clé d’une alliance solide est que tous les pays qui en font partie progressent à la même vitesse. C’était le cas de l’alliance Autriche/Italie à mon arrivée, mais trois ans plus tard, ce ne l’est clairement plus.
C’est à l’automne 1907 que survient selon moi le tournant de cette partie. Si l’Angleterre et l’Allemagne avaient été le moindrement patientes, nous aurions pu en finir avec l’Italie et l’Autriche, et il est très probable que le Sultan et moi n’aurions pas pu faire le poids par la suite, mais elles ont plutôt décidé de m’envahir d’un commun accord : l’Angleterre à STP et l’Allemagne à VAR. Ce coup de poignard dans le dos est probablement survenu trop tôt, si vous voulez mon avis. Et si vous ne le voulez pas, alors pourquoi diable me lire?! :)
Il va en résulter une alliance Autriche / Italie (le Duce ayant été remplacé dans l’intervalle) / Turquie / Russie aussi solide que l’alliance Angleterre / Allemagne, ce qui va nous conduire à une nullité à six joueurs.
Chapeau tout de même à l’Anglais et l’Allemand pour s’être partagé la moitié de la carte à deux, tandis que nous étions quatre de l’autre côté.
Bravo aussi à l’Autrichien qui est demeuré en vie grâce à une habile diplomatie. En effet, pendant des années il était l’ennemi numéro un, mais il a su se montrer convaincant quand fut le temps d’entrer dans notre alliance, alors qu’il était à une année ou deux de l’élimination.
Enfin, mes plus sincères remerciements au Sultan. Un allié aussi fidèle que solide qui m’a permis de reprendre le terrain perdu en début de partie. Et félicitations pour avoir terminé avec six centres, ce qui est très bien dans les circonstances.
Un grand merci également à Raphael, non seulement pour l’arbitrage, mais aussi pour avoir répondu aux questions de joueur un peu rouillé que j’étais.
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Erik Skog - Turquie
Partie intéressante. J'ai la chance de tirer la Turquie, qui n'est pas le pays le plus complexe à jouer. Plusieurs alliances possibles se font jour au début, que je garde ouvertes jusqu'à ce que l'Archiduc et le Rei d'Italia me reprochent trop de complaisance à l'égard de la Russie. Cette alliance avec la Russie sera forte et définitive, en dépit du changement de Tsar et de la position parfois difficile de la Russie que j'aurais pu trahir à mon grand profit.
Puis, face au danger anglo-allemand et au manque de soutien de l'Italie à l'Autriche, nous parvenons à former un solide groupe Austro-Italo-Russo-Turc qui restera cohérent jusqu'au bout, notamment grâce aux propositions de mouvements de l'Archiduc et du Tsar.
La stratégie de résister en bloc contre ces deux puissances amènera à un nul à 6 joueurs, bienvenu pour la plupart de ceux qui ne pouvaient pas espérer mieux. L'étrange déclaration de guerre du King à mon égard lors de discussions sur le partage de territoires a également été une source de motivation pour arriver à ce résultat.
Merci au Tsar et à l'Archiduc qui ont maintenu efficacement et amicalement notre alliance. Merci également à l'Allemagne pour la qualité particulière de nos échanges.
Merci enfin aux autres joueurs pour leurs interactions avec moi.
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