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JOUER L'ALLEMAGNE

à DIPLOMACY

 

Sommaire

1. Introduction

2. Négociations

3. Ouvertures

4. Milieu de Partie

5. Fin de Partie

1. Introduction

L’Allemagne, comme l’Autriche, se trouve au centre de la carte. Elle a, aussi, un problème d’accès restreint à la mer, bien qu’avec deux arsenaux nationaux côtiers, elle soit malgré tout mieux placée.

Le gros problème de l’Allemagne est un excès de voisins. Bien que certaines attaques soient moins que probables, toutes les Grandes Puissances, excepté la Turquie, peuvent attaquer l’Allemagne durant les deux premières années de jeu et, à part l’Angleterre, toutes les autres peuvent le faire dès la première année. Aucun autre pays ne peut le revendiquer. D’ailleurs aucun autre pays ne le désirerait.

La position fragile du Reich est aussi une source de solidité. Elle seule se trouve à distance de frappe des deux mines d’or : la Mer du Nord et la région Autriche/Balkans. Correctement jouée, l’Allemagne peut s’étendre sur le milieu de la carte avec ses armées. L’Allemagne pourrait concevoir de gagner tant que les " Cruelles Sorcières " (Angleterre - Turquie) sont occupées à se dépatouiller fébrilement dans leurs coins.

La stratégie Allemande qui semble marcher le mieux est une prudente expansion au début et un impitoyable rouleau compresseur à la fin. L’Allemagne partage avec l’Autriche et la Russie la caractéristique d’être un pays grand gagnant, grand perdant. Contrairement à l’Autriche et la Russie, l’Allemagne est fréquemment en match nul -- à peu près 25 % plus souvent que les deux autres.

2. Négociations

Angleterre : Toujours négocier pour une alliance. Une limite sensible au pacte serait que l’Angleterre n’ai pas plus de deux armées et l’Allemagne pas plus de deux flottes (et de préférence pas moins). Cette combinaison est puissante, mais offre beaucoup de possibilités.

L’Angleterre qui s’étend par le nord et le sud, peut frapper l’Allemagne sur deux fronts. Les armées Allemandes peuvent davantage menacer les intérêts Anglais sur le continent. Tout pacte doit faire attention à définir et limiter les sphères de contrôles.

Autriche-Hongrie : Chacune des puissances centrales a déjà assez de soucis sans encore rajouter d’autres difficultés. L’Allemagne désire donc un pacte de non-agression avec l’Autriche. Elle devrait le maintenir, aussi ; à moins qu’elle puisse obtenir une alliance avec la France et l’Angleterre en même temps. C’est difficile et délicat, mais puissant. Si l’Allemagne attaque l’Autriche en 1901 ou 1902, l’Autriche est susceptible de s’effondrer assez rapidement. Mais l’Allemagne est bien sûr susceptible d’en obtenir quelques morceaux. C’est une bonne idée pour tenter de décourager une alliance Austro-Italienne qui représente habituellement une période de troubles pour le Kaiser.

France : Une alliance ici est difficile mais désirable. Elle peut être directement dirigée contre l’Angleterre, pour l’élimination de la " Cruelle Sorcière " du nord. L’alliance peut arriver, mais cependant les unités alliées sont quelquefois tellement imbriquées qu’elles peuvent s’attaquer mutuellement au lieu du nouvel ennemi. Un peu de confiance et de garanties mutuelles sont demandées pour faire un travail d’alliance. La France en tire généralement plus de bénéfice que l’Allemagne, c’est pourquoi cette dernière devrait en avoir conscience et essayer d’égaliser les profits, sous peine de trahison.

Italie : L’Allemagne doit faire beaucoup d’effort pour s’assurer que le rôle de l’Italie à l’égard de la France est compatible avec le sien. L’Italie doit être invitée à attaquer la France si cette dernière est ennemie de l’Allemagne. Elle doit être invitée à proposer son aide contre l’Autriche si la France est l’alliée de l’Allemagne.

Russie : Parce que les premiers gains de l’Allemagne sont dans l’ouest, elle ne veut pas être distraite à l’est. Parvenez à un accord amical à propos de la Scandinavie -- et si jamais l’Allemagne a l’intention de la garder, inciter la Russie à regarder ailleurs. La Russie s’inquiète d’habitude beaucoup à propos des Anglais et des Turcs ; cela doit être encouragé.

Une alliance avec la Russie est souvent bonne et il n’y a jamais beaucoup d’inconvénient à son examen. Si l’Allemagne se retrouve brusquement seule face à face avec Angleterre-France, elle a absolument besoin de la Russie (et de l’Italie).

Turquie : C’est dur de savoir comment approcher la Turquie. Une alliance Russo-Turque n’est pas recherchée, (mais alors pas du tout) -- cela veut dire une Russie rouleau compresseur vers Berlin tôt ou tard. Mais même si la Turquie se fait envahir, les hordes Russes vont déferler vers Berlin de toute façon -- et avec l’aide de l’Autriche en prime. En général, faire courir quelques bruits polis semble être la meilleure approche jusqu’à ce que l’Allemagne sache qui fait quoi . . . et avec qui.

Une alliance Angleterre/France/Allemagne est bien sur extrêmement puissante et très désirable pour l’Allemagne. Pendant que l’Angleterre et la France grignotent sur les périphéries (Russie et Italie), l’Allemagne est " obligée " de se diriger droit vers le centre des arsenaux en Autriche et dans les Balkans (ne pas oublier de mentionner quelque chose à propos de la partition de la Russie). Mais cet avantage est compensé par le fait que la retraite Allemande est complètement mise à nu et qu’elle est à la merci de ses deux alliés.

3. Ouvertures

1a. F Kie-Hol, A Ber-Kie, . . . A Mun-Ruh.

1b. . . . A Mun-Bou.

2a. F Kie-Dan, A Ber-Kie, . . . A Mun-Ruh.

2b. . . . A Mun-Sil.

3a. F Kie-Den, A Ber-Pru, . . . A Mun-Sil.

3b.. . . A Mun-Boh.

1a. C’est l’ouverture basique où l’Angleterre est un allié, la Russie neutre, et la France l’objectif. Mais rien n’est encore fait pour provoquer directement la France. A Ruh peut aller en Bel avec le support de F Hol ou défendre Munich si la France va en Bourgogne. Dans ce dernier cas de figure, F Hol-Bel peut toujours refuser l’arsenal à la France. F Hol peut aussi supporter une unité Anglaise vers la Belgique.

1b. C’est à peu près la même chose que 1a. Cela montre le rôle de A Mun comme unité " Balançoire " de l’Allemagne. Elle donne la tonalité et la direction de l’ouverture Allemande. L’attaque en Bourgogne est un assaut direct sur la France. Elle peut être rendue caduque par un support Français sur la Bourgogne. Mais si l’attaque Allemande réussit, le coup pour la défense Française est sérieux.

2a. C’est l’ouverture basique où la France est un allié, la Russie neutre ou suspecte, et l’Angleterre la cible. F Den peut refuser la Suède à la Russie. L’Allemagne a aussi une vue sur la Hollande (A Kie-Hol, A Ruh S A Kie-Hol). Elle peut aussi défendre Berlin et toujours prendre la Hollande dès que l’Angleterre ne pourra pas l'arrêter.

2b. C'est une autre manifestation du rôle " Balançoire " de l’unité A Mun. Les ordres alertent la Russie d’une attaque mais la plongent dans de nombreuses difficultés. L’Allemagne peut toujours changer ce point (A Sil-Gal) en Automne. Une alternative courante, A Mun-Kie, A Ber-Pru, est très affaiblissante. Une attaque Russe, A Var-Sil, A Mos-War, peut pousser l’Allemagne a un désavantage flagrant. Il n’y a aussi aucun changement de voie possible à part un point de retraite sauvegardé (A Pru-Ber).

3a. Ces ordres peuvent être employés quand l’Allemagne est alliée avec l’Angleterre et la France. Ils renoncent à la Hollande, mais mettent la force où c’est nécessaire : dans l’Est. L’armée en Prusse menace non seulement Varsovie mais aussi la Lituanie.

3b. Encore une fois, Munich est la " Balançoire ". Ici l’Allemagne menace la Russie et l’Autriche, ou l’Autriche seule. Les deux armées menacent la Galicie ainsi que deux autres arsenaux supplémentaires. Contre l’Autriche seule, A Boh-Vie, A Sil-Gal fera mal.

[Note : L’Automne 1901 permettra de donner des ordres pour la Lituanie (dans 3a) ou la Galicie (dans 3b) qui sont risqués et osés. Mais ils sont aussi terriblement puissant et par conséquent, valent le risque.]

 

4. Milieu de Partie

Si l’Angleterre est l’alliée de l’Allemagne, l’alliance est habituellement à l’avantage de l’Allemagne à ce point de la partie. La France a été éliminée et les alliés ont d’amples opportunités pour coopérer contre la Russie. D’un autre côté, l’Allemagne peut frapper l’Angleterre en alliance avec la Russie. Les Russes prennent habituellement la majeure partie des bénéfices, mais une partie dépend de la situation d’ensemble.

Si la France est l’allié de l’Allemagne, il sera dangereux de se battre pour le butin. La France trouvera facile de travailler avec la Russie contre l’Allemagne, malgré le danger que cela représente pour elle-même, c’est pourquoi le Reich devrait faire terriblement attention. Marchez sur des oeufs.

S’il a une triple alliance, c’est le temps du grand risque. L’Allemagne est entre les pinces Anglo-Françaises. Elle doit s’occuper d’avoir la France plus de son côté que de celui de l’Angleterre. Après tout, chacun désire être réellement en sécurité jusqu’à ce que la " Cruelle Sorcière " du nord soit morte, non ?

[Il y a, à propos, une d’alliance exotique dans laquelle Allemagne/Russie attaquent l’Angleterre. La France aide, mais envoie davantage ses forces contre l’Italie. Le plan, pour Allemagne/Russie, est de frapper ensuite l’Autriche ; mais fréquemment dans le milieu de partie leurs forces navales frappent la zone Française.]

5. Fin de Partie

La fin de partie de l’Allemagne est aussi difficile. Si l’Angleterre est son alliée, elle est presque certaine d’être dans le milieu de la carte. Ses armés pousseront à travers les Balkans contre (habituellement) la Turquie, pendant que les flottes Anglaises menacent ses arrières. Éviter cette situation dangereuse n’est pas facile. Cela entraîne habituellement une trahison de l’Angleterre quelque peu avant.

Si la France est l’alliée de l’Allemagne dans la fin de partie, la situation est quelquefois meilleure. Chacun a une bonne solution pour un coup de force sur l’autre. L’Allemagne a généralement le tranchant, mais la France possède la pointe.

Le joueur Allemand aura raté la possession de quelques lieux sans une forte marine : l’Angleterre, la péninsule Ibérique, l’Italie du Sud, la Turquie, et la Scandinavie. L’Allemagne, l’Autriche, Par-Mar-Bel-Hol-Dan, Var-Ser-Bul-Rou-Ven : cela représente 16 centres. La possession de 18 requiert seulement 2 arsenaux sur les possibilités suivantes : Bre-Swe-Mos-Sev. Si l’Allemagne a sécurisé ses arrières -- principalement, la Mer du Nord -- et avancé profondément à travers les Balkans, elle a une bonne chance de victoire.

Auteur : Rod Walker