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JOUER L'ANGLETERRE

à DIPLOMACY

 

Sommaire :

1. Introduction

2. Négociation

3. Ouvertures

4. Milieu de partie

5. Fin de partie

 

1. Introduction

La position insulaire offre à l’Angleterre une grande sécurité. Elle est ainsi la seule puissance dont la stratégie initiale doit être absolument maritime. Mobiliser quelques armées est quelque chose que l’Angleterre n’arrive pas à faire avant le milieu de la partie, si jamais elle y arrive un jour.

Pourtant l’Angleterre ne peut pas gagner sans débarquer sur le continent. Ses routes habituelles sont à travers la Hollande en France ou en Allemagne, ou à travers la Scandinavie en Russie.

La grande solidité de l’Angleterre est une faiblesse. En ce qui concerne le jeu, les joueurs ne traiteront pas avec elle sur une base d’égalité. Ils exigeront davantage que chacun des marchés qu’ils céderont. Cela compensera leurs faiblesses relatives face à la " Perfide Albion ".

En marchandant avec les joueurs moins expérimentés, l’Angleterre trouvera qu’elle peut souvent les faire marcher et les intimider à sa manière pour accéder à une position de commandement. Avec des joueurs qui s’y connaissent mieux, elle aura besoin d’adhérer de plus près à un programme d’expansion graduelle pour préserver la Balance des Pouvoirs, politique traditionnelle de l’Angleterre dans l’Europe pré-atomique. Ce n’est pas à l’avantage de l’Angleterre d’avoir plusieurs joueurs éliminés à moins que ce soit l’Angleterre elle même qui l’ai fait.

L’unique espace le plus important pour l’Angleterre est la Mer du Nord. Aucune flotte extérieure ne doit y être tolérée. Une armée convoyée à travers cet espace jusqu’au Yorkshire peut signifier la fin !

2. Négociations

Allemagne : L’Allemagne est le second meilleur allié de l’Angleterre, et de nombreux joueurs préfèrent l’alliance Anglo-Germanique à l’alliance Anglo-Française. En effet son avantage est double.

Premièrement, l’Allemagne n’a pas besoin d’une puissance navale, vous pouvez donc éliminer la menace que pose la France, quel que soit le temps que cela prendra.

Deuxièmement, l’Angleterre peut tenir elle-même l’Atlantique, mais un arrangement peut être préféré. Le désavantage est qu’on demande à l’Angleterre de diviser ses forces navales dans deux directions. Elle peut ainsi enrôler moins d’armées : mais de toute façon, un accès direct pour le continent peut être sévèrement limité par les intérêts Allemands dans plusieurs épreuves.

Autriche-Hongrie : Faire des propositions spécifiques à l’Autriche est probablement une perte de temps au pire; au mieux, cela peut révéler d’importante information sur une alliance hostile. L’Angleterre pouvant ainsi prévenir une alliance Aut/Rus/Tur ou Aut/Ita.

Vous pouvez offrir une aide contre la Russie, mais ne demandez surtout pas une aide contre la Russie. Maintenez le canal de communication ouvert et laissez courir des tas de bruits amicaux.

France : La France est la meilleure amie de l’Angleterre et l’alliée la plus utile. Les forces navales Françaises peuvent se concentrer sur le sud, alors que l’Angleterre peut se garder le nord. C’est préférable pour éviter tout malentendu. La France peut offrir son aide pour gagner un accès pour le continent, mais elle veut garder les flottes ennemies contenues dans la Méditerranée.

L’alliance Franco-Anglaise est la plus puissante sur le plateau (exception possible pour Russie/Turquie). Elle est stable et facile à gérer. En règle générale, il est simple pour l’Angleterre de stabiliser la France, et vice versa. Un bon joueur Français peut être conscient de cela. Même si, beaucoup d’effort doivent être fait pour le rassurer et s’assurer son amitié.

Italie : L’attitude Anglaise par rapport à l’Italie dépend de celle par rapport à la France. Si la France est une alliée, l’Angleterre doit alors cajoler ou même menacer, suivant la tournure des événements, pour garder l’Italie neutre et/ou pointée vers l’est. Si la France est une ennemie, l’Angleterre doit encourager une attaque Italienne sur Marseille.

Toujours offrir la possibilité d’une alliance dans le milieu de la partie. Ce n’est pas déraisonnable, d’autant plus que l’Angleterre est d’accord pour abandonner l’Espagne et le Portugal suivant les opérations à venir.

Russie : Si sa cible est la France ou l’Allemagne, l’Angleterre ne veut pas d’une guerre en Scandinavie. Sécuriser ceci par un pacte de non-agression avec la Russie est alors vital.

Cependant, il y a parfois des moments où l’Angleterre veut pouvoir frapper durement et facilement la Russie. Dans cette optique, elle a besoin de l’alliance des deux autres, la France et l’Allemagne. Mais à ce moment là, l’Angleterre a aussi besoin qu’il y ait un minimum de force Russe dans le nord.

Si elle ne communique rien d’autre, elle peut communiquer son sourire, rassurant, et chaudement flou.

Turquie : Les ordres de la " Cruelle Sorcière " du sud sont à certains égards de bons amis de l’Angleterre. Les lignes doivent toujours être gardées ouvertes. L’Angleterre peut désirer dissuader la Turquie d’une politique navale ou la persuader d’attaquer la Russie.

L’Angleterre ne désire pas une Turquie détruite. Affaiblie oui; mais pas détruite.

[Note : puisqu’une alliance avec l’Angleterre est habituellement préférée à une guerre avec l’Angleterre, cela peut être utilisée pour négocier le meilleur accord possible avec la France ou l’Allemagne.]

 

3. Ouvertures

1. F Edi-Nwg, F Lon-Nth, A Lpl-Edi.

2. F Lon-Eng, F Edi-Nth, A Lpl-Wal.

1. C’est la meilleure ouverture Anglaise, quelques fois appelée " l’Ouverture Churchill " (d’après le plan de Sir Winston pour envahir la Norvège pendant la 2e Guerre Mondiale). L’armée est quelquefois stationnée dans le Yorkshire (en partie pour garder Londres dans le cas d’une perfidie Française). Si c’est le cas, son rôle offensif est alors plus limité. D’Édimbourg, elle peut être convoyée par une autre flotte. Elle a ainsi le choix d’aller en Norvège ou sur le Continent. Elle peut aussi être convoyée en Norvège par une flotte et supportée par une autre. Cette ouverture a des visées primaires anti-Russe. Elle peut aussi être anti-Allemande. Un déplacement automnal puissant est A Edi-Nor, F Nth C A Edi-Nor, F Nwg-Bar ; jamais menace contre la Russie n’a été plus directe.

2. C’est criant de volonté anti-Française. La suite est A Wal-Bre, F Eng C A Wal-Bre. Si la France bouge F Bre-Mao, elle est probablement face au choix d’avoir l’Espagne ou le Portugal en plus ou de protéger Brest. L’Angleterre peut aussi prévoir de se glisser en dehors de ses arsenaux nationaux au lieu de convoyer l’armée. Pendant ce temps, F Nth peut toujours supporter l’armée à travers la Belgique ou prendre la Norvège. C’est généralement assez stupide pour l’Angleterre de laisser passer l’arsenal Norvégien.

4. Milieu de Partie

La direction du milieu de partie de l’Angleterre dépend de qui est son allié entre la France et l’Allemagne.

Allié : France. A ce moment de la partie, l’Angleterre doit contrôler Hol-Kie-Den-Nor. Suivant les circonstances, elle doit désirer conduire la Russie en dehors de Swe-StP. Si elle n’a pas déjà fait, c’est le prochain objectif le plus important. L’Angleterre doit s’assurer qu’il n’y a pas d’autre puissance navale dans le nord. (Même avec une solide alliance avec la Russie, l’Angleterre est bien avisée de trouver une solution pour se débarrasser de la flotte nordique Russe.)

L’Angleterre commencera à mobiliser des armées et à user de ses flottes pour les convoyer à travers le nord par l’Allemagne et la Russie. De là, elles marcheront vers Sevastopol et Budapest.

Allié : Allemagne. Les intérêts de l’Angleterre doivent inclure Bre-Por-Esp. Elle espère restreindre l’action Italienne sur le butin (s'il y a) de Marseille (elle devrait seulement être si chanceuse ! ). Si elle n’a pas encore poussé les flottes à travers la Méditerranée, elle ne devrait pas traîner plus longtemps. Sa stratégie est de foncer à travers l’Italie, sécurisez Nap-Tun-Ion.

Dans le nord, l’Angleterre devrait prendre StP. Faire avancer l’expansion n’est pas possible car l’Allemagne revendique Mos-War. L’Angleterre doit maintenant juger combien d’unité elle doit laisser pour la protection (et une possible trahison) contre l’Allemagne. Il ne peut jamais y avoir trop d’unités de ce type. Cependant, la campagne sudiste et la pression diplomatique Allemande vont nécessairement limiter les options Anglaises.

5. Fin de Partie

L’Angleterre et son allié vont maintenant se tourner contre une ou plusieurs puissances qui occupent l’Autriche, les Balkans, et la Turquie. C’est l’une des positions les plus difficiles à casser. L’Angleterre trouvera sa tentation de gagner par un coup de force contre son allié. L’allié éprouvera une tentation similaire. Cette position, Angleterre/France (ou Allemagne) contre Turquie, est l’une des positions d’impasse les plus communes. Si un allié occidental trahit l’autre, la puissance orientale prendra assez d’arsenaux pour gagner. Sinon, il y a habituellement un match nul. Tout cela représente les paramètres usuels de la fin de partie Anglaise. La situation va se résoudre elle-même, cela dépend seulement de qui trahit qui, quand, et surtout comment.

 

Auteur : Rod Walker