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JOUER L'AUTRICHE

à DIPLOMACY

 

Sommaire

1. Introduction

2. Négociations

3. Ouvertures

4. Milieu de Partie

5. Fin de Partie

1. Introduction

La grande force de l’Autriche est dans une réserve d’arsenaux. Premièrement, chacun de ses arsenaux nationaux borde les deux autres. Deuxièmement, elle possède l’accès le plus ouvert au " noeud " des arsenaux des Balkans. Sa position défensive s’améliore par la " zone vide " des espaces nord et ouest (Tyr-Boh-Gal). Néanmoins l’Autriche est éliminée plus souvent que n’importe quel autre pays : en fait, elle a été annihilée dans plus de la moitié des parties . . . un record.

La grande faiblesse de l’Autriche est dans sa localisation. Un arsenal national, Trieste, borde l’Italie à Venise. La flotte de Trieste est demandée ailleurs et est donc beaucoup moins forte que l’armée Italienne de Venise. Même si F Tri-Ven est un succès grâce à la surprise du Printemps 1901, c’est aussi très épuisant et il est alors possible d’attaquer à ce moment là. De toute façon, si l’Italie réussit A Ven-Tri, cela constitue une terrible menace. La concentration d’arsenaux supplémentaires dans et autour de l’Autriche est une tentation à laquelle peu peuvent résister.

Seule de toutes les Puissances, l’Autriche a un unique arsenal national côtier. De plus, chaque flotte intégrée là doit beaucoup remuer à travers l’Adriatique ou l’Albanie pour sortir. L’Autriche est donc la seule Puissance pour qui une stratégie navale n’est pas habituellement une option réaliste.

Une fois que les 7 arsenaux Balkans sont engloutis, la posture offensive de l’Autriche est plus limitée que celle de toutes les autres Puissances avec 7 arsenaux. Le temps de sortir à travers la " zone vide " contre la résistance est alors arrivé.

Malgré cette limitation, l’Autriche a gagné plus de partie que les autres puissances à l’exception de la Russie. Pour la Double-Monarchie, Diplomatie est une très forte question de vie ou de mort.

2. Négociations

Allemagne : Ce que l’on désire le plus, c’est la neutralité. Elle ne devrait pas être trop dure à obtenir. Une attaque Allemande est indésirable (et habituellement indécelable et bien sur très dévastatrice pour cette raison). Une entente et compréhension amicale avec le Reich sont impératives au début. L’Allemagne peut donner de l’aide contre la Russie. Cela doit être exploré et ne doit pas être découragée; mais il est déconseillé de s’engager contre la politique Autrichienne à l’égard de l’Italie et de la Turquie.

Angleterre : Elle est fréquemment d’un petit intérêt pour l’Autriche au début de la partie. Elle peut demander de distraire une Russie hostile (ou, plus fréquemment, l’Allemagne), mais l’Angleterre n’est pas motivée pour faire plus pour l’Autriche ; ce n’est pas dans son intérêt. Cependant, l’Autriche peut trouver une voie pour prétendre (à la fin) être l’amie de l’Angleterre. Ce n’est jamais faire mal que d’être gentil.

France : L’Autriche a d’habitude un solide intérêt de garder la France en dehors de l’Italie. Les flottes Françaises dans la Méditerranée ne sont pas du goût de l’Autriche. Si c’est possible, la convaincre d’attaquer l’Angleterre ou l’Allemagne. La porte peut être laissé ouverte pour une alliance de milieu de partie. Promettez à la France n’importe quoi pourvu qu’elle aille vers le nord et le nord-ouest.

Italie : Même si la guerre avec l’Italie est envisagée, une garantie de l’amitié Italienne et de sa neutralité est essentielle. Seule une attaque surprise peut marcher. L’Italie est le plus grand souci de l’Autriche, le meilleur allié au début, et peut-être le pire ennemi à la fin. Beaucoup de contacts et de négociations sont essentiels ici. 9 fois sur 10, attaquer l’Italie est un acte de folie extrême.

Russie : Les premières visées de la diplomatie Autrichienne sont de prévenir une alliance Russo-Turque. Non seulement c’est l’une des meilleures sur le plateau, mais en plus, sa première victime est l’Autriche. Même avec l’aide de l’Italie, l’Autriche peut à peine se défendre elle-même de cette terrible attaque. C’est pourquoi il est impératif d’obtenir la neutralité Russe au pire (elle peut attaquer l’Angleterre et la Turquie). Au mieux, une alliance contre les Ottomans est le but.

Turquie : Tant qu’une alliance avec la Turquie n’est pas impossible, elle est invraisemblable. Pour cette raison, sa nature inattendue en fait une alliance deux fois plus puissante. Il n’y a jamais de torts dans les offrandes d’un tel arrangement. Il entraîne la méfiance de la Russie. Toujours encourager la Turquie à un accès libre pour la Méditerranée occidentale. Normalement, la situation entière est entravée. L’Autriche est comme une noix dans les pinces Turques, si les unités Turques vont vers l’ouest à travers la Grèce et le nord-ouest à travers Varsovie. La défense contre un coup de la Turquie n’est pas gagnée facilement et poignarder la Turquie n’est pas gagné non plus.

3. Ouvertures

1. A Bud-Ser, F Tri-Alb, . . .

  • 1a. . . . A Vie-Gal.
    1b. . . . A Vie-Tri.
    1c. . . . A Vie H.
  • 2. A Vie-Tyr, F Tri-Adr, A Bud-Tri.

    3. A Bud-Rum, F Tri-Alb, A Vie-Tri.

  • 1. C’est virtuellement l’ouverture pour l’Autriche. C’est suivi par F Alb-Gre, A Ser S F Alb-Gre, qui gagne deux arsenaux. L’Autriche ne doit faire aucune autre ouverture sans raison sérieuse et suffisante. Ici la charge de la défense repose sur A Vie. Ce que le joueur Autrichien fait avec cette unité dépend de qui il se méfie le plus.

    1a. Ici l’objet de doute est la Russie. Le mouvement est une défense contre A Var-Gal (qui peut menacer Vienne et Budapest). Si A Vie-Gal réussi, il peut encore défendre Vienne ou Budapest (si l’Italie se glisse à Trieste). Plus important, cela offre l’option anti-Russe avec A Gal-Rum, A Ser S A Gal-Rum. Si la Turquie est amicale, F Alb-Gre peut alors réussir. L’Autriche a ainsi la possibilité de 3 gains ! En Automne 1901 bouger A Gal-Ukr est aussi possible. C’est dévastateur pour 1902.

    1b. Ici on se méfie de l’Italie. A Tri peut toujours se défendre contre la Russie si elle pénètre en Galicie. Comme en 1a, cependant, la défense est principalement un jeu d’hypothèse.

    1c. Ce non-mouvement peut laisser tout le monde heureux, mais c’est très passif et non recommandé. Cela permet la défense par A Vie-Bud, A Ser-Bud si la Russie a ordonné A Var-Gal. (Pourtant, si la Russie ordonne A Gal S AUTRICHE A Ser-Bud, le résultat peut être seulement 1 gain, ou aucun, en 1901).

    [A Vie-Tyr n’est pas recommandé : cela rend la défense nationale très difficile. S'il y a une alliance avec l’Italie, A Ven-Tyr est mieux. A Vie-Boh est marginal : si la Russie est absolument amicale, et s'il y a définitivement une alliance Anglo-Allemande contre la France, cela fournit de bonnes options. Cela aidera à la préservation de la Balance des Pouvoirs dans l’Ouest.]

  • 2. Ce suicide apparent fixe des ordres qui, en de rares occasions, donnent de bon résultats. Si cela marche, Venise tombe et l’Italie est estropiée. (Les ordres A Ven-Tyr et A Rom-Ven de l’Italie peuvent pourtant sauver Venise.) Ces ordres peuvent être utilisés dans les circonstances spéciales ou l’Autriche est alliée avec la Russie et la Turquie. L’alliance stratégique doit amener la destruction rapide de l’Italie pour pouvoir frapper la France et s’introduire dans l’Atlantique. Même si, l’Autriche est habituellement stupide d’abandonner la Serbie.

    3. Cette ouverture particulière peut être utilisée si l’Autriche est alliée avec la Turquie, l’Italie est neutre, et la cible est la Russie. L’un de ces alliés peut aller en Roumanie (au moins elle sera refusée à la Russie). A Tri-Ser et F Alb-Gre en Automne 1901 rapporte deux arsenaux à l’Autriche. La Grèce doit, cependant, être cédée à la Turquie dès que l’Autriche peut s’indemniser ailleurs de cette perte.

    4. Milieu de Partie

    Cela commence habituellement quand la Turquie est éliminée. Les circonstances bizarres d’une alliance avec la Turquie contre l’Italie ou la Russie laissent l’Autriche avec des gains plutôt minimes et une position délicate. Sa posture offensive est faible car elle aura à garder sa porte de derrière.

    Une alliance Austro-Italienne a maintenant trois objectifs : éliminer la Russie, passer en force à travers la ligne Tyr-Boh-Gal, et pousser les flottes dans l’Atlantique. Une fois que la Turquie et Sebastopol sont dégagés des unités Russes, l’Autriche doit insister pour un retrait complet de cette zone. L’Italie doit avoir toute ses unités à l’ouest de la Grèce; tout comme l’Autriche, qui doit les avoir au nord de la Bulgarie.

    Si c’est fait, l’Autriche peut plus facilement frapper l’Italie. Cette dernière peut donc insister pour garder une (des) unité(s) en Turquie. Il y a une position bloquée qui aide.

    Si l’Italie possède Con, alors : AUS : A Bul-Con; ITA : Con-Bul. Si l’Autriche possède Con, alors : AUS : A Con-Smy ; ITA Smy-Con.

    Si la principale alliance de l’Autriche est avec la Russie, la (les) flotte(s) Russe(s) dans le Sud doit (doivent) bouger vers l’Ouest, aidant la frappe contre de l’Espagne. Les alliés peuvent employer un blocage technique dans les parages de la Turquie.

    5. Fin de Partie

     

    L’Autriche est formidable quand elle marche en dehors de ses 7 arsenaux du "noeud" des Balkans avec des sources arrières. Avec une tactique et une diplomatie convenable, elle peut arranger cela alors que le seul front où elle peut être attaquée est exactement là où elle possède sa principale force.

    Assumer une alliance avec l’Italie, et c’est à ce moment que l’Autriche doit considérer si elle doit frapper. Elle doit tenir compte d’une trahison Italienne qui peut réellement faire mal. Le meilleur moment pour frapper l’Italie est quand l’Autriche mobilise 2 ou 3 unités et que l’Italie ne mobilise rien. Mobilisez à F Tri, A Vie et placez ainsi l’Italie d’elle-même en danger. (Notez cependant ce problème : F Tri-Ven est faible car Rome n’est pas menacé. F Tri-Adr ou -Alb est fragile car aucun centre Italien ne peut être encore pris. C’est toujours dur d’imaginer une frappe efficace sur l’Italie qui ne peut pas négocier la construction d’une flotte ou deux.)

    L’Autriche peut gagner par une stratégie purement terrestre sans un coup de force sur l’Italie. Compter la Russie, les Balkans, l’Allemagne, Paris, et les Pays Bas, l’Autriche peut représenter 17 arsenaux. Le 18e peut être Constantinople ou Brest.

    Ses 18 centres avec la Russie comme allié : l’Autriche, Ser-Gre-Bul-Smy, l’Italie, Tun, la France, la péninsule Ibérique, Mun, Bel. Avec un peu de chance, la Russie aura de durs ennuis avec l’Angleterre.

    Avec un allié Turc, les 18 arsenaux de l’Autriche peuvent être : l’Autriche, Ser-Rou, Var-Mos-StP, Ven-Rom, l’Allemagne, Bel-Hol, la France. Prendre Brest, Toulon, et Varsovie sera probablement un coup pour la Turquie; peut être alors Moscou et St Petersbourg. Cette alliance représente une victoire difficile pour l’Autriche dans le meilleur des cas. Si le joueur Turc est un gros incompétent, les chances de l’Autriche ne sont alors pas mauvaises (mais pourquoi alors s’être allié avec un gros incompétent ?).

     

     

    Auteur : Rod Walker