Symmachia 3

Les vêpres éphésiennes

1 Le contexte historique

Le monde a bien changé depuis l’époque lointaine d’Alexandre, il y a 250 ans. Le pouvoir politique n’est plus entre les mains des Grecs depuis plusieurs générations.

A l’est, dans l’extrême orient hellénistique, les colonies grecques sont sous la domination des barbares saces. Le monde perse et la Mésopotamie obéissent aux Parthes arsacides surtout depuis le règne conquérant de Mithridate II qui vient tout juste de mourir. La Grèce proprement dite et l’Asie mineure jusqu’au Taurus sont provinces romaines ou obéissent à des clients de Rome. Les Grecs sont livrés aux pressions fiscales des Publicains romains, hommes détestés mais craints. Les très décadents royaumes séleucides et lagides s’enfoncent dans les rivalités dynastiques.

Toutefois, depuis un an ou deux, une brise nouvelle souffle dans les cités et les villages indigènes : A Rome, la guerre sociale italienne vient de prendre fin pour laisser la place à la guerre civile entre Marianistes et Syllaniens, affaiblissant la puissance romaine. Côté parthe, la succession de Mithridate II a fait basculer les Arsacides dans une terrible guerre de prétendants. Les autres rois, barbares hellénisés ou d’origine macédonienne peuvent tenter d’en profiter pour asseoir leur pouvoir en faisant miroiter une fois encore, le vieux rêve de liberté des cités.

2 Les protagonistes

Orodès, roi des Parthes

Capitale : Séleucie du Tigre ( Babylonie)

Comptoir principal : Séleucie du Tigre (Babylonie)

Le jeune roi parthe Orodès vient de venir à bout du vieux Mithridate II Arsace VIII qui régnait sur l’empire parthe depuis 35 ans. Le défunt avait réussi à consolider et étendre la puissance parthe mais ces succès risquent d’être remis en cause par une succession délicate.

Les deux princes arsacides, Gotarzès et Sinatruce ont peut être la légitimité pour eux mais Orodès a la jeunesse et la force. Son programme est simple : rétablir l’unité, restaurer la prospérité de l’empire et l’avancer jusqu’à la mer des Grecs. Sur ses monnaies, il se dit Philhellène, ami des Grecs. Un sentiment encore peu partagé par ces derniers.

Le roi Orodès surveille la Babylonie avec ses troupes.

Le vieux satrape Orobaze est en Chorasmie à la tête de la cavalerie.

Mithridate VI Eupator,

roi du pont

Capitale : Amaseia (Pont)

Comptoir principal : Sinope (Paphlagonie)

Le roi Mithridate VI Eupator a environ 45 ans et il a déjà un long règne à son actif.

A la mort de son père Mithridate V, le pouvoir est légué à sa veuve et à ses deux enfants. Le futur Mithridate VI n’a que douze ans et il doit patienter quelques années avant d’assassiner sa mère, son petit frère Mithridate Chrèstos ainsi que sa sœur Laodice qu’il avait épousé. Enfin maître chez lui, il vient à l’aide des Grecs du Bosphore Cimmérien attaqués par les Scythes et les Sarmates Roxolans et en profite pour garder l’ensemble des territoires des Spartocides, d’Olbia et de Chersonésos pour le Pont. Pour faire bonne mesure, il conquiert la Petite-Arménie et la Colchide. Après avoir mangé la Paphlagonie, il lorgne la Cappadoce d’Ariarathe VII, son neveu et la Bithynie de son complice Nicomède III.

Il se heurte alors au Sénat romain dont la province d’Asie est toute proche. Les Romains sont puissants mais divisés, bien loin et détestés par les Grecs. Cette année, 88 avant JC, alors que les troupes Pontiques envahissent les provinces romaines d’Asie et de Grèce, les agents de Mithridate s’infiltrent dans les cités grecques où vivent des Latins et passent le mot d’ordre du roi, installé à Ephèse : A l’heure dite, la population s’arme, traque les Italiens pour les massacrer en masse chez eux, dans le forum ou dans les temples… On dit que 80 000 Italiens furent égorgés dans ces vêpres éphésiennes.

Ainsi, Mithridate VI, grand roi au physique rappelant Alexandre, polyglotte, richissime, initié à la culture hellène, guerrier intrépide, propagandiste habile et souverain immunisé contre le poison… …est maintenant en guerre avec Rome.

Le stratège Archélaos fait campagne en Attique.

Le roi Mithridate est avec son armée à Ephèse.

Le prince Macharès garde la Colchide avec ses soldats.

La flotte pontique d’Eumachos de Korakésion sillonne la mer Egée.

Tigrane, roi d’Arménie

Capitale : Tigranocerte

Comptoir principal : Antioche sur l’Oronte

L’Arménie a été successivement vassale des Achéménides puis des Séleucides, puis il y a une douzaine d’année des Parthes sous le roi Artavasde. Celui-ci accepte d’ailleurs d’envoyer son frère Tigrane en otage à la cour parthe de Mithridate II Arsace VIII. Le frère mort, Tigrane revient au pays et monte sur le trône arménien. La mort de Mithridate II permet à Tigrane de briser son lien de vassalité et sans tarder - car il n’est plus tout jeune - d’arrondir son domaine aux dépens de ses voisins et également de ses anciens maîtres Parthes en pleine guerre civile.

Il aide notamment son beau-frère Mithridate VI du Pont à éliminer le royaume de Cappadoce… …beau-frère dont il se méfie depuis qu’il lui a coupé la route du Pont-Euxin en prenant la Colchide et la petite Arménie. Il se garde également des Romains et en particulier de ce Sylla qui est venu comploter avec les Parthes il y a quelques années, Parthes qu’il n’aime pas d’ailleurs. Quant à ces dégénérés macédoniens à Antioche ou à Alexandrie, il les méprise et compte bien les soumettre un jour. En attendant, les cités, lassées des petits rois espèrent que Tigrane II viendra leur apporter la sécurité et la prospérité… Et lui aime-t-il les Grecs ? Bien sûr, d’ailleurs il en a déporté des milliers pour peupler sa nouvelle capitale Tigranocerte afin d’en faire une cité digne des plus grandes.

Le roi Tigrane commande les forces arméniennes en Commagène.

Le satrape d’Assyrie Artaxès garde la rive du Tigre avec ses hommes.

	Ptolémée IX Philometor Soter II (dit Lathyros « Pois chiche »), roi lagide
	Capitale : Alexandrie du Nil Comptoir principal : Alexandrie du Nil
Ptolémée IX, 55 ans, est un véritable lagide : son père Ptolémée VIII a successivement épousé sa sœur Cléopâtre II, déjà veuve de son frère aîné, Ptolémée VI. Puis le père a épousé sa nièce, c’est-à-dire la fille de son frère et de sa sœur, sa première épouse. C’est avec cette nièce, Cléopâtre III, qu’il a engendré Lathyros ainsi que son petit frère Ptolémée X Alexandre. Lathyros a tout normalement épousé successivement ses deux sœurs Cléopâtre Séléné et Cléopâtre IV dont il eut une fille Cléopâtre Bérénice qu’il pu donner en mariage à son frérot Ptolémée X… Cette consanguinité acharnée pourrait sembler cocasse si elle n’était accompagnée d’une série de meurtres : Cléopâtre III préférait son cadet à Lathyros qui fut donc chassé vers Chypre après quelques années de règne partagé. Le cadet en profita pour liquider sa mère tout en se gardant de son frère. Les sœurs s’en mêlent et épousent en seconde noces des Séleucides rivaux, chacune pour aider son frère favori. Le dénouement vient d’arriver cette année : Ptolémée X vient de mourir au combat contre son frère Lathyros qui est enfin seul roi. Ces tracasseries familiales ont fait perdre de vue l’essentiel : le royaume est amaigri, les indigènes prêts à la révolte en Thébaïde et même les Juifs commencent à grignoter les Deux-Pays. Il est plus que temps de redorer le blason de la dynastie et de restaurer la richesse d’Alexandrie et de l’Egypte.
Ptolémée IX a placé son armée à Peluse (Delta du Nil)

Caius Marius,

consul de rome et chef du parti populaire (Marianiste)

Capitale : Rome

Comptoir principal : Tarente

Règle spéciale : A Rome, la faction de Marius et de Cinna exerce un pouvoir tyrannique. Le Sénat vote chaque année les subsides qui permettent de maintenir une troupe en campagne en Asie. Par ailleurs, il assure le renouvellement de légionnaires entraînés et aguerris. Rien de plus car l’Italie est épuisée par la guerre sociale. Cependant, les généraux romains sur place ont bien entendu le droit de puiser dans les richesses des provinces fidèles aux marianistes.

Concrètement, le Sénat donne une prime de 500 talents et un bonus mercenaire (des légionnaires à affecter à une armée et non à une flotte) en début d’année par la campagne en orient.

Le vieux Marius n’a plus rien à prouver sur le plan militaire : il est le vainqueur du roi numide Juggurtha et il a exterminé par milliers les barbares Cimbres et Teutons qui menaçaient Rome. Ses derniers exploits sont cependant moins glorieux : pendant la guerre sociale contre les alliés italiens de Rome, il fit pâle figure et c’est son adversaire politique Sylla qui renversa la situation et prit le pouvoir à Rome. Marius complota pour revenir au pouvoir et accéder de nouveau au consulat avec son complice Cinna. Les amis et la famille de Sylla furent inscrits sur des listes de proscription et pour une partie exécutés sans merci. Comme Sylla garde de nombreux partisans en Italie, il ne faudrait pas qu’il puisse revenir d’Orient en vainqueur avec ses légions. Toutefois Marius, âgé et malade n’est pas allé lui même dans les provinces orientales pour l’en empêcher mais a envoyé ses fidèles L Valérius Flacchus et Fimbria pour éliminer Sylla, vaincre Mithridate et Tigrane, administrer et développer les provinces, et s’assurer de l’alliance des Parthes et des Lagides. Une petite mission donc.

L’amiral Fimbria commande la flotte romaine en mer ionienne.

L Valérius Flacchus est à bord avec ses légions.

Lucius Cornelius Sylla,

proconsul de Rome et chef du parti aristocrate (Sullanien)

Capitale : Thessalonique

Comptoir principal : Thessalonique

Règle spéciale : Sylla bénéficie d’un 1 point de bonus de chef glorieux dès le début de la partie pour traduire la confiance des vétérans de la guerre sociale et des autres troupes ralliées à Sylla. Ses vétérans lui donnent également trois points de bonus mercenaires. Ces points peuvent être affectés à une ou plusieurs armées (mais pas à des flottes). Ces bonus disparaissent quand les légionnaires subissent une défaite selon la règle normale. Une fois disparus, ils ne réapparaissent pas l’année suivante !

Il y a 5 ans, le sénat envoie Sylla, général expérimenté, comme Propréteur en Cilicie, un nid de pirates . A ce titre, c’est lui qui négocie l’amitié des Parthes ainsi que le rétablissement sur le trône de Cappadoce d’un nommé Ariobarzane, marionnette de Rome. Il revient en Italie pour se couvrir de gloire dans la guerre sociale où il contribue grandement à mater les nations italiques sécessionnistes. Au fait de sa puissance à Rome, il part pour combattre Mithridate et Tigrane avec 30 000 vétérans de la guerre sociale, soit cinq légions. Marius, son ennemi, en profite pour le destituer et le déclarer hors la loi. Il n’a plus le choix : il doit vaincre et dominer les provinces orientales pour pouvoir revenir en maître à Rome. Sylla peut compter sur son questeur Lucullus, nommé en « Cicilie » (Pamphylie, Lycie) et qui a rassemblé avec difficulté une troupe auprès des cités grecques pro-romaines de la région.

Sylla commande les légions de vétérans en Thessalie.

Le questeur Lucius Licinius Lucullus commande les troupes romaines en Lycie.

Nicomède IV Epiphane, roi de Bithynie

Capitale : Nicomédie (Bithynie)

Comptoir principal : Byzance (Détroits du Bosphore)

Le roi de Bithynie est dans une situation un peu meilleure que son confrère Ariobarzane de Cappadoce car s’il est en guerre contre Mithridate VI après l’avoir agressé et que la Bithynie est menacée, il n’a pas encore été vaincu et il peut penser à la contre-offensive avec l’aide de ses amis romains.

A moins bien sûr qu’il décide de changer d’alliés et de faire volte face contre Sylla voire comme le fit son père Nicomède III jouer tantôt la carte pontique tantôt la carte romaine. Nicomède bénéficie d’un royaume bithynien étendu (au delà de toute historicité !) afin de lui donner les moyens de briller aux yeux du monde.

Les troupes bithyniennes surveillent le détroit du Bosphore sous le commandement de leur roi.

La flotte de Byzance et de Cyzique commandée par Diodoros Pasparos de Pergame mouille en Pont Euxin occidental.

3 Puissances mineures

A l’ouest et au nord, les Romains et les Pontiques ont fait le ménage. Les dynastes de Galatie, de Colchide et de Paphagonie ainsi que les Ariarathes de Cappadoce et les Spartocides du Bosphore Cimmérien ont succombé à Mithridate VI. Rome s’est chargé du nettoyage en Macédoine, en Grèce et à Pergame. En revanche, à l’est, la décomposition du pouvoir a multiplié les petits Etats, obligés de s’allier à un plus gros qu’eux.

	République rhodienne
	Capitale : Rhodes Comptoir principal : Rhodes Mentor en 88 av JC : Rhodes a confiance dans le talent de Sylla.
Abaissée par Rome, Rhodes n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fut. Cliente de Rome (faction sullanienne), elle n’en partage pas moins l’hostilité des Grecs contre les Romains. Sa résistance à Mithridate est due essentiellement à sa crainte des représailles romaines. Un équilibre instable.
La flotte rhodienne navigue dans les Cyclades.

Sinatruce, prétendant parthe

Capitale : Carmana (Carmanie)

Comptoir principal : Gherra (Arabie ghéréenne)

Mentor en 88 av JC : Sinatruce a connu Tigrane à la cour parthe quand celui-ci était enfant et a gardé son amitié.

Sinatruce est le cadet de Phraate II Arsace VI qui avait régné sur l’empire il y a plus quarante ans. A plus de 70 ans, il n’est pas le plus frais des prétendants au trône parthe mais sûrement le plus légitime. Sinatruce a des contacts avec Tigrane pour contrer son principal adversaire Orode.

Sinatruce commande de sa litière ses Parthes en Perside.

Gotarzès

Capitale : Ecbatane (Médie)

Comptoir principal : Hécatompylos (Parthyène)

Mentor en 88 av JC : Gotarzès est l’homme de Mithridate VI.

Gotarzès est un cousin germain de Mithridate II Arsace VIII. A ce titre, il revendique la tiare pour lui tout seul.

L’armée parthe de Gotarzès sillonne la Médie.

	Arétas III, roi des Nabatéens
	Capitale : Pétra (Arabie Pétrée) Comptoir principal : Pétra (Arabie Pétrée) Mentor en 88 av JC : Arétas respecte le roi des Parthes Orodès Ier
Le roi des Nabatéens a le vent en poupe. A l’affût de la moindre faiblesse de ses voisins du nord, Alexandre Jannée et Antiochos XII, il sait qu’il a une carte à jouer auprès des cités grecques qui ont besoin d’un soutien plus sûr pour les protéger de l’anarchie et des tribus arabes moins civilisées. Les Nabatéens dominent toujours le commerce de l’encens et de la Myrrhe. Arétas n’aime ni les Lagides qui le concurrencent commercialement sur la mer Erythrée ni les hasmonéens qui l’empêchent d’avoir Gaza et son débouché en Méditerranée, ni enfin les Séleucides de Damas qui l’empêchent de grignoter les cités grecques de Transjordanie.
Les guerriers d’Arétas III occupent le rocher de Pétra.

	Les PIRATES cretois et ciliciens
	Capitale : Cnossos (Crète) Comptoir principal : Délos Mentor en 88 av JC : les pirates sont les alliés maritimes de Mithridate
Les pirates crétois et ciliciens prospèrent depuis la fin des grandes marines royales lagides et attalides et sont désormais très organisés. Les Rhodiens ne parviennent plus à les contenir et au grand marché d’esclaves de Délos, les prises partent par centaines pour l’Italie ou les cités. Or, ces succès commencent à freiner le commerce de Rome, qui se montre hostile. En réaction, les principaux chefs pirates dont Zénon Cotylas a pris la tête, ont fait alliance avec Mithridate pour contrer les Romains au cas où ils passeraient à l’offensive.
La flotte pirate de Zénon Cotylas est en Mer Rhodienne.

	Antiochos XII Dionysos Epiphane Philopator Kallinikos, roi séleucide
	Capitale : Antioche sur l’Oronte (Syrie) Comptoir principal : Antioche sur l’Oronte (Syrie) Mentor en 88 av JC : Antiochos XII est la marionnette séleucide de Ptolémée IX.
Antiochos est le cadet des fils d’Antiochos VIII Grypos et a pris la suite de son frère Démétrios III Eukairios lorsque ce dernier a été fait prisonnier par les Parthes. Les Parthes avaient également éliminé un cousin, Antiochos X. Et d’autres comme Séleucos VI et Antiochos XI avaient été éliminés préalablement par leurs rivaux. Le principal prétendant séleucide est dorénavant Antiochos XII qui règne sur un héritage séleucide bien maigrichon.
L’armée d’Antiochos surveille la Syrie.

	Alexandre Jannée, grand prêtre des Juifs
	Capitale : Jérusalem (Palestine) Comptoir principal : Bérytos (Phénicie) Mentor en 88 av JC : Alexandre Jannée est l’obligé de Tigrane
Le grand prêtre de Jérusalem ressemble à un véritable roi hellénistique, même s’il respecte la loi mosaïque. Son territoire s’est agrandi en profitant des déboires des Lagides et des Séleucides. Malheureusement il se prend raclée sur raclée sur le champ de batailles : Lagides, Nabatéens, Séleucides et même les Pharisiens, Juifs traditionalistes parviennent à le battre. Malgré tout, il parvient à rester sur le trône en changeant d’alliance au bon moment pour écarter l’ennemi le plus acharné. C’est là son véritable talent.
Les troupes hasmonéennes campent en Samarie, au nord de la Palestine sous les ordres de leur grand prêtre Alexandre Jannée.

4 Les règles spéciales de la partie.

Les règles particulières concernant les Romains dans les règles de Symmachia (229 av JC) sont abrogées.

Marius et Sylla bénéficient du bras des légionnaires (voir règle spéciale dans leur présentation).

Chaque roi (Mithridate, Tigrane, Orodès, Nicomède ou Ptolémée) bénéficie d’un surcroît de prestige (1 point complémentaire) si au cours d’une campagne, il obtient au moins une victoire même non décisive contre une armée ou une flotte romaine (de l’une ou l’autre des factions). Cela traduit la dégradation de l’image de Rome comme l’a montré le sursaut de haine des Grecs lors des vêpres éphésiennes. La rapacité des Publicains et la morgue des Sénateurs venant en ambassades chez les rois ont détourné de Rome les Hellènes et des autre peuples de l’oekoumène. Ceci dit, les rois peuvent tout à fait s’allier avec Marius ou/et Sylla.

Le vainqueur est celui qui aura accumulé le plus de prestige dans cette partie du monde connu, par les armes d’une part mais aussi en montrant ses talents de dirigeant soucieux de la bonne marche économique et culturelle des cités et des provinces.

Le seuil de victoire est de 40 points de prestige.

La carte de départ est celle de fin 88 avant JC, l’année du massacre des Romains d’Asie et de la mort de Ptolémée X Alexandre. Le premier tour correspond donc à l’année 87 avant JC. Le territoire, les ressources, les armées et flottes de chacun sont ceux indiqués sur la carte (qui prime bien sûr sur la description des provinces dans les règles). Les ressources des provinces grisées ne sont pas exploitables.

Dès la première année, les puissances mineures peuvent être « séduites » selon la règle normale. En attendant, elles suivent le mentor indiqué dans la présentation (mais dans les limites indiquées dans les règles).

Chaque roi ou chef de faction a 1000 talents en caisse.

Les soldes négociables à fin 88 av JC pour l’année à venir sont les suivants :

Soldes négociables	Revenu local, des Mines et de la capitale	Revenu du commerce à l'intérieur du territoire	Céréales & poissons séchés	Huile d'olive, vins, figue, miel	articles de bronzes, verreries, céramique, papyrus, textiles	encens, épices, ébène, ivoire, parfums, soieries	Bois, poix, goudron	Ressources militaires	Provinces contrôlées	dont provinces sinistrées
Orodès	900	800	1	-1	0	1	1	1	7	0
Mithridate VI	1 700	1 800	-2	-1	3	-1	-1	1	13	0
Tigrane II	900	0	0	0	1	-1	1	1	5	0
Ptolémée IX	800	0	4	-4	2	2	0	0	4	0
Caius Marius	1 300	200	-4	3	-2	-3	-1	2	6	0
L Cornelius Sylla	900	200	-1	1	-1	-1	2	4	7	0
Nicomède IV	800	200	1	3	-3	-2	1	1	6	0
Rhodes	300	0	-1	1	0	0	-1	0	1	0
Sinatruce	400	0	-1	0	0	-1	0	1	2	0
Gotarzès	400	0	0	0	0	0	0	1	2	0
Arétas	500	0	-1	-1	0	5	0	0	3	0
Pirates	500	0	0	1	0	0	1	1	3	0
Antiochos XII	500	400	-1	0	1	-2	1	1	3	0
Alexandre Jannée	400	0	0	0	0	-1	0	0	2	0