Commentaires des joueurs : 1. Guy HUMBERT Je suis très content de ma course ayant terminé hier soir à 21h05 pour 71 jours de course soit 5 jours de moins que les éditions 2012 et 2016. Je termine à la 34 600 ème place, ce qui est plus qu'honorable avec mes voiles d'amateur. Déroulement de ma course : Ma première erreur le premier jour. J'ai oublié que les dépressions tournent dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère nord et quand je me rends compte que je vais prendre le vent de face je vire à bâbord mais trop tard, ce qui me fait perdre quelques heures. Ma deuxième erreur, quelques jours plus tard, je règle mon cap un soir par rapport au vent, proche du centre d'une grosse dépression tempétueuse et bingo au réveil le matin mon bateau se dirige vers le nord ! Demi tour en catastrophe puis on repart plein sud. La descente de l'Atlantique faite, j'attaque l'anticyclone de Sainte Hélène par l'ouest que je passe assez bien, puis direction du cap de Bon Espérance dans les quarantièmes rugissants avec 12 h de retard sur la tête de course. Premier classement valable, 60 000 ème au Cap de Bon Espérance, pas terrible. Jean Marc et Pascal m'accompagnent Martin s'est planté dans le Pot au noir. Une traversée de l'océan Indien parfaite, je reste à 12h de le tête, je gagne 5 000 places, par contre mes deux partenaires décrochent, perdent 24 h et le bon feeling des meilleurs vents. Je garde les bons vents pendant toute la traversée de Pacifique et gagne la 50 000 ème place. Je suis mis en contact avec Eric un ancien d'Objectif qui fait la course devant moi avec des voiles pro semble-t-il. Je passe le Cap Horn avec 18 h de retard sur la tête de course. Pour la remontée de l'Atlantique la tête et Éric prennent la route Est, plus longue mais qui va chercher des meilleurs vents. Je décide de passer à l'ouest des Falklands, route très risquée à cause de l'anticyclone de Sainte Hélène. Et là, je surfe sur une crête plus venteuse au bord du gouffre et file plein nord dans les 10 noeuds mais mon cap plein nord me fait gagner des places, puis en se rapprochant des alizés les vents me sont moins favorables mais c'était prévu. J'ai gagné dans cette opération 5000 places, 6 heures sur la tête et ai rejoint Éric. Dans les alizés je vais moins vite avec mes voiles d'amateur, alors en sortant de ces alizés j'ai moins de vent que la tête et décide de couper au plus court vers l'est mais ce secteur déventé me fait perdre du temps, j'ai presque 24 h de retard sur Éric qui gagne des places et qui marche fort et suis encore 47000 ème au Cap Vert. Après le Cap Vert, j'ai eu 24 heures de rêve, trajectoire idéale et 500 miles parcourus. Les 24 heures suivantes promettaient aussi. Mais les prévisions n'ont pas tenues et la météo ayant changée, je me suis déporté trop vers le sud augurant une mauvaise finale. Je suis 45 000 ème à 3 jours de l'arrivée, un anticyclone devant moi. Mais cet anticyclone retarde encore plus les concurrents devant moi. A ce moment, les prévisions météo prévoient une chute de vent totale sur toute la planète de quelques heures. Je vais en profiter. Je décide de mettre le cap plein nord droit sur le centre de la dépression, que je vais rejoindre pile poil au moment où tous les navires du monde n'ont presque plus de vent. Je bloque mon cap sur le GPS et non sur le vent pour ne pas revenir en arrière, et cet anticyclone me double en se déplaçant vers l'est. Je fais un grand arc de cercle au Nord pour l'éviter en passant devant le Bretagne avec des vents corrects ce qui me fait gagner 12000 places dans les dernières 36 h et 24 h sur Éric. Voilà, je suis content d'être toujours resté dans le timing de la tête de course avec mes voiles d'amateur et vais commencer ma préparation pour le prochain Vendée Globe. 4. Pascal JAMOUL Début du Vendée 2020 : choix de la route la plus courte vers le détroit de Gibraltar les vents sont bons et tous semble bien se passer. Premier retournement l'anticyclone des Açores me barre la route vers les Canaries. deux options : aller tout droit où le contourner. J'opte pour le contournement et je perds avec cette belle grandes boucle plus de 6 heures sur Guy. Au final aller tout droit aurait été un peu mieux. Je réussi a accrocher de bons vents pour redescendre vers une belle dépression mais plutôt que de rester sur mon idée initiale et de profiter au maximum du sud de la dépression je me déporte plus vers l'ouest, et perds de nouveau un peu de temps. Je reste cependant a moins de 6 heures de Guy et Jean-Marc qui est plus à l'Est semble derrière moi. Martin semble avoir décroché et est englué dans le pot au noir. Au sud du Brésil il faut faire un choix rester aux alentours des 30° Ouest aller vers les côtes de l'Amérique du sud pour aller chercher une dépression ou aller à l'Est en espérant que l'Anticyclone de Sainte-Hélène descende. J'opte pour essayer de rester aux alentours des 30° W. Jean-Marc et Guy vont plus a l'Ouest. Finalement les deux options nous amènent à trouver les 40 hurlants plus ou moins ensemble (2-3h de différence). Mais Guy a toujours de l'avance. Je remarque qu'il faut passer la porte du cap de Bonne Espérance le plus vite possible sans quoi on perd les vents dépressionnaires. Jean-Marc descend au Sud et perd le contact sur Guy et moi. Je suis toujours derrière Guy de 3 heures mais impossible de faire autre chose que de rester dans son sillage. Bonne allure jusqu'aux îles Kerguelen. La descente vers les îles me déporte vers l'Ouest et je ne vois pas de solution pour descendre j'opte donc pour une descente maximale en allant vers l'Est et ensuite je remonte avec le meilleur angle possible, Guy passe par le sud et s'accroche au groupe de tête. Mon option n'est pas mauvaise mais je me retrouve plus de 5° au Nord -Ouest de Guy et du groupe de tête. Après analyse des vents il me semble que descendre lentement me permettra de les retrouver à la limite des glaces. Mais je pense que ma descente aura finalement été trop lente la dépression trop forte et je perds beaucoup de vitesse. Le trou se forme et je reverrai jamais la tête de la course et donc Guy. Je galère
presque tout le long du pacifique en faisant du 140°/ 140° à
une vitesse moyenne de 12 nuds. Je vois Jean-Marc revenir sur
moi et Martin. Pendant plus de 12H j'espère passer le long de la limite des glaces mais la porte se ferme et je suis obligé de remonter en catastrophe plein Nord avec une perte de plus de 12 heures sur Jean-Marc qui est maintenant largement devant moi. Le passage du Cap-Horn
se passe a merveille et je remonte en passant à l'Ouest des îles
malouines avec une bonne allure. La remontée
de l'Atlantique ne me permettra pas de rattraper le retard, au contraire. Je trouve cette fois la bonne option mais ce sera trop court pour revenir malgré un très beau final à une moyenne de 20 nuds pendant 48 heures. A dans 4 ans. |